Silence is my salvation for presence
Cela fait quelques mois que je voulais travailler la présence ; c'était l'été dernier ou l'hiver d'avant où je me disais que mon vœu pour cette nouvelle année était de m'ancrer, de me déposer dans la calme présence, celle qui te fait vivre uniquement le moment, celle qui te fait tout oublier, celle qui te permet un bol plus large, beaucoup plus large que ce que je m'étais imaginé.
Quelle découverte, quelle joie de se découvrir - elle et moi - quel bonheur de découvrir cette qualité d'être. Cet être qui me permet d'être pleinement et entièrement avec mon patient, avec ce qui est, le cœur ouvert, l’âme en paix, avec tout mon amour et ma patience. Quelle surprise !
Je me suis alors rendu compte – par le biais des constellations - que ce n'était que dans ce silence que l'on pouvait entendre ce qui était dit tout bas, à demi-mot, ce qu'on se dit à soi, ce qu'on n'ose pas dire tout haut, de peur que cela devienne réalité, de peur que cela s'ancre dans la matière.
Je me suis rendu compte que cette présence suffisait, qu'elle soignait déjà, que je ne devais pas en faire de trop. L'humilité est mon plus bel outil dans ces accompagnements, le ralentit, le doux ralentit parsemé de ces moments où le temps se suspend, où le temps permet de faire émerger ce que tu es prêt à voir, ce que tu as envie de choyer, de soigner.
J'ai vu alors cette douce association entre le silence et le ralenti, surtout dans les constellations. Le ralenti qui permet de s'écouter, d'entendre le silence, de faire émerger ce qui est déjà là et qu'on ne voyait pas. Le ralenti qui permet de voir et d'être avec ce qui est vu.
Quand se permet-on d'être dans le vrai ralenti ? Celui où on fait les choses à notre rythme, sans se presser, sans penser à l'après, à la productivité, à la rentabilité.
Le ralenti qui a comme maître-mot le silence, même si nous ne sommes pas habitués, même s’il peut nous mettre mal à l'aise.
Pourquoi ne nous offrons-nous pas ce ralenti plus souvent ? Est-il exclusif aux constellations ?
Mon souhait est dès lors de faire de ma vie une constellation où le silence et le ralenti ont toute leur place, où ils sont nécessaires, encouragés même.
Ce silence précieux est un cadeau de la vie, il a vocation à m'apaiser, je peux enfin respirer.
Et toi tu l'entends ? A toi aussi il te fait du bien ? Et toi tu respires ?
Respirons ensemble et regardons les ingrédients de ta constellation. Qu'est-ce qu'elle raconte ? Que vois-tu ? Comment te sens-tu ? Prends le temps, tout le temps dont tu as besoin.
Et puis, avec le silence et le ralenti, il y a la présence. Je les vois tous interconnectés :
Le silence amène la présence et la présence amène aussi une plus belle qualité de silence.
Le ralenti laisse de la place au silence et nous permet de nous ancrer dans la présence.
La présence qui nous invite au ralenti, à l’écoute profonde de ce qui se vit, dans le silence.
Cette présence qui nous permet d’être dans le bon état d’être, celui qui accueille profondément, celui qui amène de la reliance, celui qui apaise et soutien, celui qui active nos neurones miroirs, celui qui est auto-régulé, apaisé.
- Si j’étais un élément de constellation je serais le silence qui dit tout, le ralenti qui révèle tout. -
Et je ne chercherai plus de solution car j’ai compris qu’elle se trouvait dans l’invisible, dans l’indicible. Alors restons plutôt dans cet espace des possibles où tout est possible.
Je me demande, du fond du cœur, d'implémenter avec douceur ces 3 ingrédients pour plus de conscience, pour laisser place au jaillissement de l’émerveillement que j’aime tant.
Merci aux constellations, merci à toi Annouche pour cet apprentissage de vie que je délecte avec lenteur et qui, je l’espère, se marquera en moi par cette intégration cellulaire.
Salomé